
Dans un monde où les injonctions sont multiples et sont régulièrement sources de pression pour bien des parents, il est parfois salvateur d’oser se lâcher un peu. De respirer un coup et de s’avouer à soi-même que même armé des plus solides intentions, on ne peut pas être tout le temps au top. Ni dans les faits, ni dans nos pensées. Surtout pas, dans nos pensées!
Ces fameuses pensées qui partent parfois là où on ne souhaiterait pas qu’elles aillent… qui quittent ponctuellement les zones bienveillantes de notre cerveau de parents bien-pensants pour aller s’embourber dans les tréfonds des parties les plus sombres de notre mental. Vous savez, là où se trouvent toutes les frustrations refoulées, les colères étouffées, les larmes interdites, les jalousies et insécurités d’adolescent/es… Là où vous ne voyez plus votre enfant depuis un point de vue de parent, majeur et vac… (euh…ou pas ! ), mais depuis celui de votre enfant intérieur. Alors forcément, les choses se pensent de manière beaucoup plus fluides, beaucoup moins politiquement correctes, mais surtout beaucoup moins coupables !
Parce que la culpabilité est un fléau, et parce qu’elle a tendance à se taire un peu quand on réalise qu’on n’est pas les seuls à ne pas être parfait… voici un petit éventail de pensées inavouables, livrées par des parents fort honnêtes, et de tous horizons… et quelques-unes des miennes. Je vous laisse le plaisir d’imaginer desquelles il s’agit. 😉
- Mon enfant est moche.
- Soit parce qu’il est né comme ça, soit parce qu’il l’est devenu. Pensée particulièrement fréquente chez les parents d’ado durant le processus de quête identitaire de ceux-ci.
- M… , il ressemble plus à son père / à sa mère qu’à moi.
- J’aurais préféré qu’il me ressemble. Pas parce que son père / sa mère est moche, mais parce que … j’aimerais qu’il me ressemble, c’est tout (surtout s’il est beau).
- Si je le pèse et lui colle une étiquette dessus au rayon fruits et légumes et que je le pose discrètement sur l’étalage, j’ai une chance de sortir sain/e d’esprit de ce magasin.
- Cet enfant cherche à m’achever. Il veut me faire passer pour un monstre. Je veux m’en débarrasser. Tout de suite. Au meilleur prix.
- Je me vengerai. Je me vengerai. Je me vengerai.
- Pour les 2 ans sans nuits complètes. Pour les réveils à 5 heures du matin… tous les jours, weekend compris. Pour mon vase Ming fracassé avec un ballon de foot (même si là je ne sais pas encore exactement de quelle manière je me vengerai).
- Il choisit mal ses ami/es.
- Oui, oui, la diversité, la bienveillance, l’acceptation, tout ça tout ça… en attendant, ce n’est pas de la discrimination de penser que ses ami/es sont idiots, si ?
- Je préférerais me couper un bras que de faire encore un jeu avec lui.
- Je déteste les jeux symboliques. Si j’entends encore un « On disait que… », je hurle. Je m’ennuie, j’ai autre chose à faire, je ne veux plus faire semblant d’être le bébé, je m’ennuie, laisse-moi tranquille, je m’ennuie, j’en ai marre, je m’ennuie…
- Je me vengerai, je me vengerai… 2ème version (âme sensible s’abstenir)
- Tu verras, la première fois que tu amèneras ta copine / ton copain à la maison pour dormir… Qui va débouler dans la chambre au pire moment !
- Est-ce que l’accueil extra-scolaire pourrait me les prendre sur le créneau 7 juillet – 20 août tous les jours de 7h00 à 18h00 ?
- Non, définitivement, quand je pense vacances, mes enfants ne font pas partie du tableau.
- …
Et vous, chers parents, quelles sont vos pensées inavouables ? N’hésitez pas à les écrire en commentaire, c’est thérapeutique 🙂
Coucou!
J’ai toujours beaucoup de plaisir à te lire! Drôle, juste et vrai!
Vous allez bien?
Par ici, on a fait un petit épisode covid en début d’année, enfin sans Quentin qui n’a pas daigné tomber malade. Je suis contente de pouvoir retourner à la biblio avec les garçons du coup!
Gros becs et belle journée, Carine
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Merci Carine. Je suis contente de lire que la biblio t’est à nouveau ouverte. 🙂
Gros bisous à vous tous
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