5 outils concrets pour rendre votre quotidien familial plus serein
C’est avec joie que je vous partage ces 5 outils, issus de notre quotidien familial. Ces idées d’outils ont émergé au fil des années, alors que mon conjoint et moi-même cherchions, à certains moments, la meilleure manière de faire face à des problématiques récurrentes qui amenaient des tensions dans notre famille. Il s’agit de petits « trucs » qui nous ont rendu la vie plus facile, et qui, je l’espère, en feront de même pour vous. N’hésitez pas à me partager vos impressions ou retours si vous décidez d’utiliser certains d’entre eux !
- Le Time Timer
- Les 3 cailloux « Episodes »
- Les 3 noix (déclinables en autant d’objets que vous le souhaitez)
- Le Réveil Lapin
- L’astuce « Grâce matinée », sans télé

- Le Time Timer. Début d’utilisation : vers 3 ans environ. Le Time Timer ressemble à un petit réveil. Sa particularité est de rendre visible, pour l’enfant, le temps qui s’écoule. Et cette particularité est très précieuse. En effet, les enfants ne sachant lire l’heure (et la comprendre) que vers 7 ans environ, il est parfois compliqué de leur faire comprendre la notion de temps. A la question « C’est quand que les invités arrivent », la réponse « Dans 45 minutes » ne signifie rien pour un enfant de moins de 7 ans. On se résigne donc à des « bientôt », « dans un moment », « en début d’après-midi », et il y a fort à parier que l’enfant reviendra à la charge une trentaine de fois avant que les fameux invités arrivent. Le Time Timer permet de leur faire voir le temps qu’il reste. L’adulte met le cadran rouge sur 45 minutes, et celui-ci se fait de plus en plus petit à mesure que le temps s’écoule. Dans notre famille, nous utilisons le Time Timer principalement pour 2 moments :
- Le matin, pour le temps du déjeuner les jours où il y a école. Nous prévoyons toujours assez de temps pour que le moment du lever soit un moment agréable et sans stress. Mais notre fille aimant particulièrement parler, elle en oublie régulièrement de manger. Pour éviter les rappels incessants « il faut manger maintenant », et le stress de la voir « trainer » pendant que l’heure tourne, nous avons opté pour le Timer. Nous le déposons sur la table, et cela a deux effets : il fait office de rappel lorsque le regard de notre fille se pose dessus, et il lui indique le temps qu’elle a pour terminer son déjeuner. Je conseille de ne pas utiliser le Timer à table avant que l’enfant s’y soit familiarisé. En effet, il faut qu’il ait été utilisé quelques fois pour que l’enfant se rende compte des durées qu’il peut représenter. S’il n’a pas acquis cela, il risque d’être stressé par le Timer posé devant lui, ne sachant pas vraiment à quelle vitesse il s’écoule. Et comme chacun le sait, se stresser en mangeant est le meilleur moyen de se faire mal au ventre, donc à éviter !
- Le temps de la sieste, ou du « relax ». Lorsqu’elle a été assez grande pour vouloir esquiver la sieste (mais pas encore assez pour le supporter physiquement), notre fille a tenté à plusieurs reprises, après à peu près 4 minutes 32 dans son lit, de nous dire qu’elle n’arrivait pas à dormir. Nous avons utilisé le Timer pour lui montrer le temps durant lequel elle devait rester au calme, même si elle ne dormait pas. Cela a eu un effet dissuasif pour elle, qui s’est laissée aller au sommeil rapidement après instauration de ce rituel. Aujourd’hui, elle a passé 4 ans et ne fait plus de sieste. Mais nous avons gardé un rituel de moment au calme, le Relax, après le repas de midi, durant lequel nous mettons le Timer (40 minutes environ). Cela lui permet de se reposer (et nous aussi), et d’apprendre à s’occuper seule durant des moments définis.

- Les 3 cailloux « Episodes ». Le sujet des écrans pour les enfants est vaste et complexe. Je m’y attarderai probablement dans un article, mais ici je ne souhaite pas faire un plaidoyer pour ou contre les écrans. Je vous livre simplement notre manière de fonctionner pour les réguler d’une manière aisée.
Lorsque L. avait 2 ans et demi, nous avons commencé à lui montrer de temps en temps des épisodes de dessins animés adaptés son âge. Au bout d’un certain temps, elle a commencé à régulièrement nous faire la demande pour en voir davantage, et 9 fois sur 10 la réponse était « non ». Ces demandes devenaient source de tensions, aussi avons-nous réfléchi à une manière de faire qui puisse satisfaire tout le monde. Le père de L. et moi avons décidé que nous étions ok pour 3 fois 20 minutes d’écran par semaine, à partir de ses 3 ans environ. Sachant que L. n’a pas encore la notion du temps sur une semaine, nous avons confectionné une petite boîte dans laquelle se trouvent 3 cailloux. Nous avons expliqué à L. que la boîte serait remplie avec les 3 cailloux tous les dimanches (tous les 7 dodos), et qu’elle pourrait nous donner un caillou chaque fois qu’elle souhaitait regarder un épisode. Une fois la boîte vide, elle patienterait jusqu’au dimanche suivant.
Les premières semaines, L. a, sans surprise, épuisé tous ses cailloux les 3 premiers jours. Mais la règle étant claire, elle n’a plus fait de demandes ensuite, se contentant de demander pour se repérer « On est quel jour aujourd’hui ? ». Petit à petit, nous avons discuté de la possibilité de différer (ce qui est très dur à cet âge-là), sans jamais forcer car il était important pour nous qu’elle puisse décider par elle-même.
A l’heure actuelle, ce système fonctionne toujours très bien.
- Les 3 noix (ou autre objet de votre choix). Pour un certain nombre d’enfant, le moment du repas peut être relativement compliqué à gérer ; il faut se tenir tranquille et rester assis pendant un bon moment, en même temps qu’apprendre les codes qui régissent les conversations. Cela fait beaucoup de concentration à investir dans un moment précis. Il est de ce fait tout naturel qu’ils n’y parviennent pas à chaque fois, et commencent à être agités, cherchent à jouer, à se lever, nous coupent la parole, etc. Pour éviter de les reprendre sans arrêt « reste tranquille, mange, arrête de te lever/danser/chanter/jouer/… », un petit rappel visuel peut être utile. Concrètement, voici ce que nous faisons. En début de repas, nous rappelons les règles (ou L. nous les rappelle car maintenant elle les connaît) : « Voici comment on se tient à table, ce qui est permis, ce qui rend le repas agréable, et ce qui au contraire n’est pas agréable. » Sachant que nous demandons un effort à notre fille, nous l’aidons lorsque nous voyons qu’elle arrive à table avec une surdose d’agitation, par quelques respirations profondes qui permettent de se poser. Nous mettons ensuite 3 noix sur la table et définissons ce qu’elles signifient. « Chaque fois que tu ne respectes pas le cadre, nous en enlevons une. Lorsqu’il n’y a plus de noix, nous te demandons d’être silencieuse jusqu’à la fin du repas ». Cela est valable pour chez nous, parce que L. parle énormément et s’agite en parlant, chantant, etc. A chacun de trouver ce qui fait sens, en imaginant une conséquence qui soit petite, car l’idée n’est pas de faire du chantage mais d’aider votre enfant à prendre conscience de lui-même et des autres.

- Le réveil Lapin. Sans doute que bien des parents connaissent ce réveil, mais pour ceux pour qui ce n’est pas le cas, je vous le présente ici. Ce réveil a pour but d’indiquer à l’enfant qui ne sait pas encore lire l’heure s’il est temps de se lever ou s’il faut encore dormir. Lorsque la partie du bas est éclairée, c’est encore l’heure du dodo. Lorsque celle du haut s’éclaire, alors l’enfant peut se lever.
Nous avons opté pour ce réveil lorsque L. avait 2 ans et demi. Durant une période, elle se réveillait systématiquement un peu avant 6 heures du matin. N’ayant pas de repères temporels, elle se levait et venait nous réveiller. Le fait qu’elle se lève rendait quasiment impossible qu’elle se rendorme. En revanche, j’avais observé que si je l’entendais se réveiller et allait dans sa chambre avant qu’elle se lève, en lui disant de se rendormir, cela fonctionnait. Comme je n’étais pas levée tous les jours avant 6 heures, nous avons cherché une solution pour indiquer à L. qu’il n’était pas encore temps de se lever. Ce réveil Lapin (déclinables en d’autres animaux pour celles et ceux qui n’aiment pas les lapins ;)), découvert grâce à une amie, a parfaitement fait l’affaire.
Nous l’employons encore à l’heure actuelle, surtout durant les weekends. Je vous explique ceci au point suivant.

- L’astuce Grâce matinée, sans télé. Durant la semaine, école et travail font qu’il est habituel de se lever à 6h00. Durant le weekend, nous avons plaisir (et besoin) de pouvoir repousser un peu le réveil. Dans son rythme naturel, L. se réveille entre 6h30 et 7h00. Pour espérer nous reposer jusqu’à 7h30 au minimum, 2 éléments : Le réveil Lapin, et une table de dessin/bricolage prête à l’emploi. Le soir précédent, nous expliquons à L. que le lendemain papa et maman souhaitent dormir un peu, et qu’il ne faut pas les réveiller avant le Lapin. Mais elle sait que si elle n’arrive pas à se rendormir et que le temps passe long (si elle est réveillée à 6h30, rester dans son lit est vraiment long jusqu’à 7h30), elle peut se lever, aller à la cuisine, et dessiner. Je prépare toujours, les vendredis et samedis soir, une table avec des feuilles, des crayons, du matériel de bricolage divers, que j’accompagne d’un petit bol de noix et fruits secs ainsi que d’un verre de lait (d’amande, pas de panique, il n’a pas besoin d’être au frais toute la nuit). De cette manière, L. s’occupe volontiers, et elle est parfois tellement prise dans son dessin que nous avons le luxe de dormir jusqu’à 8h30. C’est de plus un réel plaisir pour elle de nous montrer son œuvre lorsque nous descendons la rejoindre, et nous nous installons régulièrement un moment avec elle pour bricoler en famille. Une manière très positive de commencer nos journées de weekend !